Rédigé le 08/09/2020
Dévalez les Champs-Élysées de la Bourgogne
Tout part de la Saône. Ce fleuve qui coule sur un peu moins de cinq cent kilomètres entre la Lorraine et Lyon, où il se mêle au Rhône. Il y a quelques 34 millions d’années, sa vallée s’est effondrée à mi-parcours. Grâce à cet incident géologique, parmi d’autres, se sont réunies les ingrédients qui ont donné possible la création des plus beaux vins du Monde, quelques kilomètres en aval de Dijon. La côté d’Or, la bien nommée, était née. L’Homme y cultive depuis une vigne d’une qualité supérieure, bénie des dieux. On divise la côte d’Or en deux autres côtes : la Côte de Nuits et la Côte de Beaune. Intéressons nous ici à la première, la seconde ne perdant rien pour attendre…
La Côte de Nuits doit sont nom à une ville du coin : Nuits-Saint-Georges. On y trouve du vin rouge, en majorité ; du Pinot Noir, pour être précis. Des vins aux robes rubis, pourpre, avec du corps et des arômes prisés dans les ventes aux enchères du monde entier. Au Sud y produit aussi des vins blancs, dorés et un vifs, issus de Chardonnay, qui n’ont pas à rougir.
C’est de cette région minuscule (20 kilomètres de long sur 800 à 200 mètres de large seulement !) qu’on tire les plus beaux flacons de Bourgogne. Des noms qui vous font passer la langue sur les lèvres quand un autre passionné vous en parle… « Charmes Chambertin », « Clos de Vougeot », « Romanée-Conti », « Bonnes Mares », « Clos de la Roche »…
Ce concentré de grands crus a valu à la Côté de Nuits le surnom un peu pompier de « Champs-Élysées de la Bourgogne ». Mais soyons sérieux, entre une bouteille de Chambertin sous le chêne d’une propriété bien tenue et un Coca-Cola tiède à 15 euros sur l’avenue parisienne, le choix n’est-il pas vite fait ?