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Vin et littérature

Rédigé le 26/10/2020

Quand les poètes en parlent

Du vin comme de bien de choses ici bas, qui de mieux placés pour en parler que les poètes, les artistes avec leurs pas de côté et leur vision autre du monde ? Nombre d’entre eux a entretenu, entretient, entretiendra une relation particulière au vin, entre inspiration et déchéance, question de dosage… 

 

Du temps où les scientifiques avaient encore des âmes de poètes, Galilée proposait une définition singulière du vin, loin des démonstrations implacables. Pour lui « le vin est de l’eau emplie de soleil »

 

Bien plus tard, l’académicien Paul Claudel ira lui de sa théorie sur l’héritage qu’un vin comprend. Il dira « un grand vin n'est pas l'ouvrage d'un homme, il est le résultat d'une constante et raffinée tradition. Il y a plus de mille années d'histoire dans un vieux flacon ». Difficile de le contredire quand on se balade dans les vignobles bourguignons, vous en conviendrez… 

 

Les écrivains étrangers ont souvent salué la qualité du vin hexagonal, le dramaturge et romancier d’une fois, Oscar Wilde, a pris l’histoire à contre-sens pour nous rendre hommage en déclarant « les Français sont si fiers de leurs vins qu'ils ont donné à certaines de leurs villes le nom d'un grand cru »

 

Mark Twain, qui ne manquait pas d’esprit, a lui aussi célébré nos cépages en moquant ceux de nos voisins :

« Le vin allemand se distingue du vinaigre grâce à l’étiquette ».

 

Charles Baudelaire, lui, enfermé dans son spleen, pendra la défense du rouge en affirmant que « le vin est semblable à l'homme : on ne saura jamais jusqu'à quel point on peut l'estimer et le mépriser, l'aimer et le haïr, ni de combien d'action sublimes ou de forfaits monstrueux il est capable. Ne soyons donc pas plus cruels envers lui qu'envers nous-mêmes, et traitons-le comme notre égal ».

 

Plus joyeux mais non moins connaisseur, Alexandre Dumas remettra l’église au centre du village et la bouteille au milieu de la table : 

« Le vin est la partie intellectuelle d'un repas. Les viandes et les légumes n'en sont que la partie matérielle ». 

 

De son côté, Colette prodigue des conseils à tous les jeunes hommes : 

« Si j'avais un fils à marier, je lui dirais : Méfie-toi de la jeune fille qui n'aime ni le vin, ni la truffe, ni le fromage, ni la musique »

 

Pour finir, Mary Higgins Clark nous livre son hygiène de vie (et de mort) : 

« Une journée sans vin est comme un jour sans soleil. Mais n'en tirez aucune conclusion hâtive. Je bois avec modération. Cela dit, le jour de ma mort, je voudrais que l'on dépose dans mon cercueil un cahier à spirale, un stylo et une bouteille de vin. Je serai ainsi équipée pour écrire depuis l’au-delà »

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